mercredi 29 août 2012

Le Petit Magicien A Deux Ans (1): Préparatifs

C'est le premier véritable anniversaire du Petit Magicien.
Pour son premier anniversaire, il avait reçu un cadeau, et j'avais préparé un petit gâteau (aussi mou que possible: les dents lui ont poussé tard), mais le concept lui échappait largement.
Cette année commence la grande aventure.
Comme d'habitude, je suis très ambitieuse, et rêve d'un plan quinquennal à base de fêtes thématiques et autres chasses au trésor. Mais ne brûlons pas les étapes. Pas encore d'invitations de copains du Petit Magicien: les présents seront son Parrain (indispensable pour les princes et les êtres féeriques), ses deux grands-mères Maminette et Malène, et bien sûr le Papa et la Maman du Magicien. De même, il est un peu jeune pour se lancer dans une chasse au trésor — il a une idée très claire de ce qu'est un trésor, ceci dit: c'est un coffre, comme ceux des pirates. Le concept de la chasse, de la quête lui reste cependant étranger.

Mais thème il y aura. Son deuxième anniversaire sera sous le signe de Timmy.
Peut-être certains d'entre vous ne connaissent-ils pas Timmy. Ni Shaun le Mouton, dont il est, selon le terme consacré, un spin-off.
Remontons le temps, et donnons un exemple (ce ne sera pas le dernier) de la maxime à laquelle je suis contrainte de souscrire — et ceux qui me connaissent savent combien je me défie des clichés — "Avant, j'avais des principes ; maintenant, j'ai des enfants."
Principe en question: Pas d'écran avant les trois ans du Petit Magicien.
Mise en oeuvre: Très sérieuse, et pour cause, nous n'avons pas la télé…
Failles pour la tentation: … mais nous avons des ordinateurs et un iPad.
Durée de vie du principe: Remarquable, presque deux ans. Mais cela reste un échec.

Mes figures cartonnées et découpées de Timmy et ses camarades. Imprimées à partir du site officiel, coloriées, collées sur du papier Canson, découpées.On ne peut plus simple.
Il y a quelques mois, donc, nous avons cédé et permis au Petit Magicien de regarder ses premiers dessins animés. Si vous avez baissé les bras comme nous, Shaun le Mouton (Shaun the Sheep) et Voici Timmy (Timmy Time) sont sans doute les meilleurs compromis que vous puissiez trouver.
Ce sont de petits épisodes de dix minutes, parfaits pour la concentration des tout-petits, qui ne sont ni niais ni laids. Ils sont même très bellement réalisés, en pâte à modeler, par les producteurs de Wallace et Gromit. Shaun est un mouton (un black-head écossais) déjanté et plein de ressources, leader d'un troupeau qui donne du fil à retordre à son chien (à son fermier aussi, mais celui-ci n'a pas vraiment conscience de ce qui passe dans son pré). Ce troupeau compte un seul agneau — Timmy, vous l'aurez deviné. Ce dernier est le héros de sa propre série, spécialement conçue pour les enfants d'âge "maternelle", dans laquelle il commence l'école avec d'autres petits animaux.
Le Petit Magicien adore les deux séries, et je dois avouer qu'elles me plaisent aussi.
Jamais niais, donc, inventif, avec d'agréables couleurs qui n'ont rien de criard, et un contenu parfait qui permet de découvrir en douceur les aléas de la cohabitation avec d'autres enfants, des activités manuelles ou physiques proches de celles de l'école maternelle, et une morale irréprochable. Timmy est un agneau impulsif et parfois facétieux, prompt à faire des bêtises, mais il est aussi très gentil, ne manque jamais de réparer ses erreurs et cherche à venir en aide à ses camarades, même les moins favorisés. Les séries ne comportent aucun dialogue: les personnages sont cependant très expressifs, de par leurs visages et l'intonation de leurs cris animaux (Bêêêê !) Cela facilite la compréhension des très jeunes enfants et vous permet d'acheter sans hésiter les DVD anglais, tous n'étant pas "traduits" en français.
Pour les geeks que nous sommes, Shaun et Timmy offrent également d'agréables occasions de parler de fantômes, d'extraterrestres, de pirates ou de dragons (Timmy adore les dragons).

Pour préparer un anniversaire Timmy, le site officiel de la série (et celui de Shaun le Mouton), offrent d'appréciables ressources pour des âges divers (activités de coloriage, de dessin, labyrinthes…) Il existe même des apps Timmy et Shaun.
Le Petit Magicien étant encore très petit, je me suis contentée de réaliser un masque Timmy en carton, de lui imprimer quelques pages de coloriage qu'il gribouillera allègrement et sans aucun lien avec le modèle, et de réaliser des figures cartonnées de chacun des petits animaux de la classe de Timmy pour les suspendre sur une guirlande.
Comme je viens de le lui raconter dans son Histoire du Soir, lors d'un anniversaire de Petit Magicien, tous ses héros préférés sortent de leurs histoires pour lui rendre visite…

A suivre, avec l'étape la plus difficile: le gâteau !

lundi 27 août 2012

Aventures en Mousse

Vous reconnaîtrez Walter le Dragon et le Petit Chevalier Bleu…
 J'ai de merveilleux souvenirs d'activités manuelles (grâce à ma mère, mon voisin, et des magazines pour enfants).
Le Petit Magicien est encore un peu jeune pour se mettre à construire des navettes spatiales à partir de flacons de lessive, à réaliser les bricolages proposés par Bonnie Burton dans son Star Wars Craft Book, ou même à habiller des pirates en autocollants.
Mais cette activité permet de l'y initier puisque c'est essentiellement la Maman qui fait les travaux manuels et le Petit Magicien qui joue. Elle est simple et peut être déclinée (presque) à l'infini.
L'idée m'en a été donnée par les sites pleins de ressources (en anglais) Filth Wizardry (qui fait ça, beaucoup, beaucoup mieux que moi) et Putti's World (qui en propose une variante plus géométrique et sûrement plus formatrice pour les Petits Magiciens que j'essaierai peut-être un jour.)

Votre liste de fournitures magiques :
- des feuilles de papier mousse de diverses couleurs. A acheter chez votre papetier sorcier préféré, ou à défaut, dans un supermarché.
- des ciseaux (ou une baguette assortie du sort de Coupetout, à vos risques et périls)
- un crayon ou stylo
- si comme moi vous n'êtes pas une dessinatrice très confiante, des modèles. Vous pouvez par exemple lancer votre recherche (dans mon cas "dragon" et "chevalier") sur les sites qui proposent des coloriages pour enfants.

Si vous choisissez cette dernière option, commencez par sélectionner quelques dessins et par les imprimer et les découper soigneusement.
Positionnez ensuite vos "patrons" en papier sur une feuille de papier mousse de la couleur souhaitée et tracez les contours avec un stylo.
Découpez la forme dans le papier mousse.

Après ces simples étapes, la magie est lancée ! Si vous ne connaissez pas le papier mousse, il possède la charmante et surnaturelle propriété de se coller, une fois mouillé, aux surfaces lisses préférées des Petits Magiciens, celles qui font le charme des salles de bain: carreaux, miroirs, parois de baignoire… Bien entendu, il est facile à positionner et repositionner n'importe où. Il suffit de le mouiller à nouveau s'il a trop séché.

Le Petit Magicien a aimé :
- que les préparatifs ne soient pas trop longs
- reconnaître les personnages
- les mouiller, les coller, les mouiller encore, et les faire nager (le papier mousse flotte)

La Maman du Magicien a aimé :
- créer quelque chose !
- le matériel très facile à trouver
- la liberté dans le choix des figures, les possibilités ouvertes…

En effet, j'ai, comme toujours, de grands projets. Je m'imagine créer des "sets" thématiques en mousse: chevaliers, pirates, astronautes, personnages de Star Wars, spécial Halloween, et j'en passe!
Comme vous le voyez, j'ai commencé modestement par un petit chevalier (évidemment bleu), son dragon préféré crachant le feu, et un château, dont j'ai assez imprudemment laissé le Petit Magicien choisir la couleur. Blanc sur blanc, ce n'est pas du meilleur effet. Je ferai mieux une prochaine fois.



jeudi 23 août 2012

Un Dragon Pour Chaque Bébé !

Post initial sur mon blog personnel en décembre 2010.

Voilà qui ressemble à un slogan de manif, dans quelque univers parallèle où les dragons seraient des animaux de compagnie prestigieux réservés aux enfants des privilégiés.
"Un dragon pour chaque bébé ! Tous les nourrissons ont droit à leur dragon !"
Oui, je l'entends parfaitement, scandé à pleine voix par tout un défilé.

Mais il s'agit en fait de quelque chose de bien plus humble. Nous avions très envie, dès avant la naissance du Glapiot, qu'il ait une peluche dragon. Il s'agit indéniablement d'un nouvel indice de la parentalité geek. Mais la quête fut moins aisée que nous l'imaginions. Certes le jouet-dragon est bien plus à la mode que lors de notre propre enfance. Mais la plupart sont soit affreusement laids, soit pas du tout adaptés à un nourrisson.
Heureusement, par le plus grand des hasards, dans une boutique de Carouge, nous avons rencontré Walter. Walter est une merveilleuse création des belges Lilliputiens, déclinée en maints supports dont d'adorables peluches doudous musicales.
La photo ne permet pas de voir ses ailes, ni les merveilleuses lumières qui peuvent clignoter dans son museau, ni de constater que son étoile brille dans le noir… Bref, Walter n'est pas pris sous son meilleur profil ! Mais le Crapion a donc son Dragon. C'est même le premier jouet auquel il se soit intéressé !

 Et depuis ?
Walter est devenu l'icône du "gentil dragon". Le Petit Magicien le reconnaît et le nomme dans les histoires: il est ainsi devenu le compagnon du Petit Chevalier Rouge Vert Bleu dans les Histoires du Soir de son Papa. Il le reconnaît sur d'autres jouets, grâces en soient rendues, une fois n'est pas coutume, à l'uniformisation des illustrations pour enfants. Ainsi, cette toise en tissu représente indéniablement Walter et le Petit Chevalier Bleu.

mardi 21 août 2012

Trucs de Survie pour Jeune Maman (1): Jouer à Fallen London

Je ne sais pas si vous l'avez déjà remarqué, mais le cinéma a un fâcheuse tendance à idéaliser la naissance. La grossesse, c'est parfois pénible, oui, et handicapant. L'accouchement, c'est une épreuve douloureuse. Mais ensuite, ah, quelle joie, comme toutes vos souffrances sont vite oubliées quand vous tenez contre vous cet adorable nouveau-né.
Mon cul.
(dirait Zazie, oui, j'ai des Terminale L l'an prochain, encore une interférence identitaire).

Mais si vous êtes là, vous le savez sans doute.
Les premiers mois avec un nouveau-né, ce n'est vraiment pas drôle, malgré tout l'amour irrationnel qui vous inonde à son contact (et fait jaillir votre lait, mais ceci est une autre histoire, qui sera contée une autre fois.)

Il est donc indispensable de trouver des moments pour vous, pour vous distraire, vous détendre, et redevenir autre chose qu'une maman, une somnambule ou une usine à lait.
Dans mon cas de geek et rôliste frustrée, il me fallait des jeux. Des jeux intéressants, dépaysants, offrant une forme d'évasion, mais réalisables avec un emploi du temps de jeune mère: des plages de liberté à mobilité limitée (comprenez avec un nourrisson sur vos genoux) et une durée aléatoire.

Un tel jeu, heureusement, existe. Et plus heureusement encore, je l'ai découvert vers la fin de ma grossesse, à temps pour en profiter aux heures les plus blanches de ma vie de nouvelle maman.
Il s'agit de Fallen London.

J'ai déjà dit sur GeekMom tout le bien que j'en pensais, je vais donc me borner à rappeler ici les principales qualités de ce jeu et ses nouveaux développements, puisque mon article sur GeekMom est vieux de plus d'un an.

C'est un jeu qui plaira à tout amateur de steampunk ou de l'époque victorienne en général. Le présupposé de départ est qu'en 1859, Londres a été volée. Par des chauve-souris. Et entraînée dans les profondeurs de la terre. Elle abrite maintenant le mystérieux Bazaar, où tout se paie en Echos, des fragments de jade aux perles de lune, des secrets aux histoires d'amour. On y croise des ladies, des gentlemen, des êtres au genre indéterminé, des dockers, des révolutionnaires au drapeau rouge, de mystérieux Orientaux, mais aussi des personnes couvertes de bandelettes revenues des Tomb-Colonies, des créatures caoutchouteuses aux origines secrètes, et un terrifiant tueur en série surnommé Jack-of-Smiles.

C'est un jeu qui plaira à tout rôliste et amateur de littérature. Votre personnage est défini par quatre caractéristiques (Dangerous, Watchful, Persuasive, Shadowy) et le mode de jeu ne nécessite aucune compétence. Votre progression est uniquement fondée sur les choix que vous ferez face aux possibilités qui vous seront offertes: trahir ou tenir votre parole, vous allier à l'Eglise ou à l’Ambassade des Enfers (oui, il y a aussi des diables dans Fallen London), séduire cette héritière paumée ou ce voleur de bijoux… Les aventures sont variées et incluent combats, romance, mystères à résoudre, ambitions à atteindre, œuvres d'art à créer…
Le jeu est entièrement fondé sur les textes. Et ce sont de très bons textes. Beaux, poétiques, suggestifs, et pleins de subtiles références, notamment à la littérature anglaise.

C'est un jeu qui plaira aux mamans féministes, dont je suis. Aucune restriction n'est appliquée aux personnages féminins, vous pouvez d'ailleurs choisir d'incarner une personne de genre indéterminé (ou tenu secret), et toute forme de séduction est permise.

Enfin et surtout, c'est un jeu qui n'est en rien chronophage. Précisons d'abord qu'il ne s'agit pas d'un MMORPG: presque aucune interaction avec les autres joueurs n'est utile, ni possible. Aucune pression donc ne sera exercée par vos amis pour que vous "avanciez". De plus, le nombre d'actions par jour est limité et vous ne pouvez jouer que dix actions d'affilée. Parfait pour profiter d'un moment de calme, de sommeil du bébé et de pause entre deux tâches maternelles.
Il s'agit d'ailleurs d'une volonté délibérée des créateurs du jeu (l'un d'eux venait d'être papa à la fondation de Fallen London).

Vous n'êtes toujours pas convaincue ?
Je n'aime pas payer pour jouer en ligne. Je m'étais juré de ne jamais le faire. D'ailleurs, la majorité du contenu de Fallen Lo,don est gratuite.
Mais, alors qu'ils deviennent de plus en plus professionnels, les auteurs du jeu ont lancé des options payantes (plus d'actions, accès à des contenus réservés…) Et vous savez quoi? C'est tellement bon que j'ai payé, plusieurs fois, pour y accéder.
Je viens même, là aussi pour la première fois de ma vie, de soutenir leur campagne Kickstarter pour un prequel/spin-off à Fallen London dont je vous laisse apprécier la bande-annonce:


Ce sont eux aussi qui sont à l'origine du magnifique projet StoryNexus dont j'ai déjà parlé ici.

Ah, oui, un seul bémol, pour certains d'entre vous: tout est en anglais. Mais c'est aussi un avantage, non? En plus de vous amuser, vous améliorerez votre niveau d'anglais. Et je le répète, je suis sérieuse: c'est un jeu éminemment littéraire. D'ailleurs, Yasmeen Khan, l'une des auteurs, est diplômée de Lettres Classiques.

lundi 20 août 2012

La Maman du Magicien recommande… les Petits Imagiers Sonores


Vous lirez sans doute régulièrement sur ce blog des conseils de lectures pour tout-petits. Comme toutes les mamans lectrices, je me réjouis de faire partager au Petit Magicien cette magie qui est peut-être la plus grande, et certainement la plus tenace, du monde: celle des livres.
Je passe donc beaucoup de temps à chercher des livres qui lui plairont et à les lire avec lui.

La collection des Petits Imagiers Sonores de Gallimard est une de plus vantées par les jeunes mamans, et ce à juste titre.
Elle est simple mais bien pensée et incroyablement prisée par les bébés et bambins (le défaut d'une traduction française pour l'anglais toddler: le bébé qui marche mais ne va pas encore à l'école, la catégorie 1-3 ans… se fait sentir ici, sans doute pas pour la dernière fois.)

Le principe est limpide: de petits livres, format carré, réellement solides et sans rien à déchirer.Six pages seulement: vous avez l'impression, comme moi, que c'est trop peu, mais c'est une longueur parfaite pour un tout-petit, ai-je découvert. Sur chaque page, une illustration accompagnée d'une puce sur laquelle appuyer pour écouter un son associé à l'image. Le hululement d'une chouette, le bruit de la pluie, le chant du rossignol… ou le son d'un instrument de musique.

De fait, les deux tomes des Instruments sont nos préférés de cette merveilleuse collection.
Le premier (Les instruments (volume 1): flûte, piano, violon, guitare, tambour et xylophone) nous a été offert par un couple d'amis musiciens. De vrais musiciens, brillants diplômés du conservatoire de Genève, tirant le diable par la queue, jouant du luth et de la flûte et vivant de quelques leçons plus que de leurs concerts. 
Ils n'étaient pas encore parents d'une petite fille mais ce livre est un merveilleux cadeau d'éveil à la musique. Le don d'une des bonnes fées de la Belle au Bois Dormant, d'une certaine façon.

Depuis, nous avons acheté le volume 2 (clarinette, violoncelle, trompette, harpe, batterie et guitare électrique) qui est tout aussi bon.

Qu'est-ce qui fait le succès de ces livres?

D'abord la très bonne qualité des sons, qui ne ressemblent pas à ces enregistrements stridents et invraisemblables de nombreux jouets pour enfants. Ce sont des sons extrêmement réalistes et doux, ce que les parents apprécieront. Ceux des instruments sont particulièrement justes.
Ensuite les choix d'illustrations colorées et plaisantes, celles de Marion Billet pour la plupart des livres de cette collection et notamment pour ces deux tomes d'Instruments. Ainsi, chaque instrument est joué par un animal, dans un cirque pour le volume 1 et en pleine forêt pour le volume 2. Non seulement cela plaît aux petits magiciens, mais cela permet aussi de redoubler la fonction d'imagier de ce livre — de tout livre à cet âge. Nous apprenons en même temps le mot "harpe" et le mot "biche".
Enfin l'extrême facilité d'utilisation: il est très simple d'appuyer sur la puce pour émettre le son. Le Petit Magicien y arrive depuis ses 9-10 mois. La plupart des ouvrages d'éveil musical sont des livres-CD. Nous en avons, et c'est très intéressant, mais cela demande une organisation qui n'est pas possible à chaque seconde d'une vie de jeune maman (ne serait-ce que l'accès à un lecteur de CD). De plus, cela divise l'attention (fragile…) du Petit Magicien entre le livre et les enceintes. Là, aucun problème: il prend le livre, joue le son, associe les deux sans difficultés, le tout dans une complète autonomie.


Le Petit Magicien aime…
Appuyer sur les puces.
Le violon, dont il ne se lasse pas. Est-ce un signe d'affinité avec Sherlock Holmes? Ou est-ce qu'il apprécie particulièrement Brahms, puisqu'il s'agit d'un extrait de la Danse Hongroise n°5?
Dans le volume 2, la "guitare 'trique" parce qu'elle ressemble beaucoup à celle de son Papa.
Mais il aime tout de ces livres, à vrai dire. Son autre préféré est le volume sur Les Oiseaux.

Les parents du Petit Magicien aiment…
Le volume parfaitement mesuré et le choix des mélodies: aucun agacement même à la trentième répétition!
La dimension d'éveil musical et la variété des instruments.


Si les illustrations de Marion Billet vous plaisent, elle a également dessiné les animaux magnétiques de chez Djeco (que je recommande aussi, dans un tout autre domaine) et le livre-CD du Carnaval des Animaux de Saint-Saëns, toujours chez Gallimard,très bien aussi pour les enfants un peu plus grands.

samedi 18 août 2012

Le Petit Magicien et le Loup dans la Lune

Le principe :
Depuis quelques mois, nous avons commencé à raconter une histoire chaque soir à notre fils. Rien d'étonnant à cela. Sans doute ces histoires sont-elles un peu trop complexes pour un petit garçon de son âge, mais cela ne semble pas le gêner : il les exige, en redemande, intervient parfois, et enregistre des mots et des idées, comme nous le constatons les jours suivants.
Nous alternons, un soir chacun, son Papa et moi. Son Papa lui raconte les aventures de "[Prénom de notre fils] le Petit Chevalier Rouge Vert Bleu" (il a déjà des idées très arrêtées sur les couleurs qui lui plaisent.)
Je lui raconte les aventures de "[Prénom de notre fils] le Petit Magicien", d'où le titre de ce blog. Il s'agit chaque fois d'une histoire complète, dont l'élément de départ est un événement de la journée.
Je commence par l'une de mes préférées…

L'élément de départ : Tout venait cette fois d'un livre, les Petites histoires du Père Castor pour endormir les petits.
Un bon livre au demeurant, l'un de ceux qui viennent à point quand votre petit(e) magicien(ne) commence à pouvoir se concentrer sur des histoires un peu plus longues. Sa préférée du moment est "C'est mon nid", écrite par Marie-Hélène Delval, et adorablement illustrée par Hervé Le Goff.
Mais à l'époque de cette histoire, il préférait "Le loup de la tapisserie", écrit par Michel Piquemal. L'intriguait en particulier une image où le loup envolé par la fenêtre du petit garçon se découpait devant la lune, à la Batman. A plusieurs reprises il nous a parlé du "loup dans la lune". So be it…


Le Petit Magicien et le Loup dans la Lune

Comme la plupart des magiciens, le Petit Magicien aime beaucoup regarder la lune. Cette drôle de lumière dans le ciel, qui change tout le temps de place et de forme, et même de couleur. Ce soir-là, il distingue une forme sombre sur la lune. On dirait... Mais oui, un loup ! Un loup dans la lune, quelle drôle d'idée. Mais le lendemain, le Petit Magicien voit à nouveau le loup, et aussi le jour d'après. Alors il va voir sa maman :
" Maman, est-ce qu'il y a un loup dans la lune ?
- Un loup, mon triton ? Non, je ne crois pas.
- Mais moi j'en vois un, Maman ! Je l'ai vu trois fois !
- Ça alors, comme c'est étrange. Il y a un Homme dans la Lune qui apparaît quelquefois, et bien sûr la Vache qui a sauté par dessus la Lune...
- Waw ! C'est un sacré grand saut, ça, Maman !
- Oui, mon dragon, mais de Loup, vraiment, je ne vois pas. Je peux chercher, si tu veux."
Le Petit Magicien dit oui, mais il sait bien que quand sa Maman annonce qu'elle "va chercher", elle va lire quantité de gros livres et il s'écoule des jours avant qu'elle ne trouve la réponse. Il aimerait bien savoir avant. Et il aimerait bien trouver lui-même.
L'ennui, c'est que pour ça, il faut aller dans la lune, et le Petit Magicien ne voit pas du tout comment faire. La lune est très, très haut dans le ciel, et le Petit Magicien ne sait pas voler. Même avec un balai, il ne s'élève pas plus haut que la fenêtre de sa chambre. Il ne sait pas non plus se changer en oiseau, et d'ailleurs il n'est pas sûr que les oiseaux sachent voler jusqu'à la lune. Il a vu des livres où des cosmonautes exploraient la lune, mais il ne saurait pas construire une navette spatiale et il ne connaît personne qui en possède.
Alors il cherche, lui aussi. Dans les livres d'enfants, à la bibliothèque, il trouve l'image d'un très gros canon : un monsieur se met dedans et boum ! On le tire jusqu'à la lune, comme un boulet. Le Petit Magicien trouve que ça fait un peu peur, tout de même. Il préférerait quelque chose de moins dangereux.
Dans un livre de sa Maman, il trouve un vieux magicien nommé Cyrano qui a inventé des tas de moyens d'aller dans la lune, mais tous sont très compliqués, avec de longs mots comme "icosaèdre", ou des histoires de marées, et le Petit Magicien n'habite pas près de la mer.
Il soupire très fort et se dit que c'est raté, il n'arrivera pas à aller dans la lune pour rencontrer le loup. Il faudra attendre la réponse de sa Maman.

Mais un soir qu'il se promène au bord du lac, près de la maison de la cascade, que voit-il ? La lune ! Là, dans l'eau du lac ! Le Petit Magicien n'en croit pas ses yeux ! Comment la lune est-elle tombée dans le lac ? Vite, il lève la tête et... La lune est bien la, en haut dans le ciel. Mais elle est aussi dans le lac. En haut, en bas. Dans le ciel, dans l'eau. Le Petit Magicien ne comprend plus rien. Y aurait-il d'eux lunes ? Heureusement, il aperçoit le grand Héron qui sommeille sur la rive. Or le Petit Magicien, vous vous en souvenez, est un magicien des oiseaux. Alors il appelle : "Monsieur le Héron, monsieur le Héron !"
L'oiseau relève la tête et se dirige vers lui d'un air digne (les hérons marchent toujours ainsi, ce sont des oiseaux très dignes, ou du moins ils en sont persuadés.)
"Monsieur le Héron, demande le Petit Magicien très excité, pourquoi la lune est-elle dans le lac ? Y a-t-il deux lunes ?
- Mais non, petit magicien, répond l'oiseau. C'est le reflet de la lune que tu vois dans l'eau, comme quand tu te regardes dans un miroir.
- Oh."
Le Petit Magicien est très déçu, et le Héron s'en aperçoit.
"Tu as l'air déçu. Voulais-tu attraper la lune, comme beaucoup de jeunes magiciens ?
- Attraper la lune ? Mais non, proteste le petit garçon, je voulais voir le Loup !"
Et il explique à l'oiseau toute son histoire.
"Et bien, dit le Héron, je n'ai jamais entendu une chose pareille ! Mais s'il y a bien un Loup dans la lune, il doit y avoir un reflet de Loup dans le reflet de la lune, non ?"
Génial ! Le Petit Magicien est ravi et il serait prêt à sauter tout de suite dans le lac pour parler au Reflet-du-Loup. Mais l'oiseau l'arrête en criant et claquant du bec.
"Tu ne comptes pas sauter dans l'eau comme ça ? Les petits garçons qui sautent dans les lacs se noient, magiciens ou pas. Je crois bien que je vais aller chercher tes parents..."
Et le Héron commence à déployer ses ailes.
"Non, non, crie le Petit Magicien, attends ! Je vais appeler mon ami Glou-Glou l'esprit de l'eau pour qu'il m'aide à respirer dans le lac. Il peut mettre une bulle autour de ma tête."
L'oiseau attend, soupçonneux, et le petit esprit émerge du lac en glougloutant. Il peut - glou ! - fabriquer une telle - glou ! - bulle autour de la tête du - glou ! - Petit Magicien mais elle ne durera pas - glou ! - longtemps, précise-t-il. Alors le Petit Magicien décide de s'attacher une corde autour de la taille. Le Héron restera au bord à côté de Glou-Glou et tiendra le bout de la corde : ainsi il pourra la tirer quand le temps de la bulle sera presque écoulé. Ainsi font-ils. Le Petit Magicien attache la corde avec un nœud magique que lui a appris son Papa et qui ne peut pas se défaire, le Héron prend l'autre extrémité dans sa patte, Glou-Glou gonfle la bulle magique autour de la tête du petit garçon et plouf ! Le voilà à l'eau.
Vite, il plonge et nage de toutes ses forces vers le reflet de la Lune.

Comme elle est drôle, sous l'eau ! Elle ne ressemble pas du tout à un fromage, mais de loin on dirait une tache de lait qui s'étalerait dans le lac. Puis le Petit Magicien s'approche et elle devient une grosse boule un peu floue, un peu transparente, avec des poissons qui lui passent devant. Le Petit Magicien n'imagine pas que quelqu'un puisse y habiter, elle n'a pas l'air du tout assez solide. Pourtant il cherche le Reflet du Loup et d'un coup, le voilà ! Grand et noir, il vole lentement devant la lune - ou nage, puisqu'ils sont dans l'eau.
Il ne semble pas voir le Petit Magicien alors celui-ci l'appelle : "Monsieur le Loup !" Grâce à la bulle, il peut parler sous l'eau. Mais le loup ne se retourne pas. Ce n'est pas très poli. Soudain, Le Petit Magicien comprend : le Loup est un Reflet, il parle donc la Langue Inversée, comme Nitneuq, son copain d'autrefois.
"Puol el Rueisnom !" crie donc Le Petit Magicien (ce qui signifie bien entendu "Monsieur le Loup" en Langue Inversée, mais nous traduirons leurs paroles pour nos lecteurs qui ne maîtrisent pas ce langage.)
Et en effet, le grand Loup flottant se retourne vers le Petit Magicien et lui sourit de ses babines floues, de ses grands yeux liquides. Il arrête même un moment sa course pour lui parler : c'est un Loup très poli, en fin de compte.
"Monsieur le Loup, demande le Petit Magicien, pourquoi habitez-vous dans la Lune ?
- Mais je n'y habite pas, petit garçon, répond le Loup, je passe simplement devant dans ma course autour du monde. Chaque nuit, je fais tout le tour de la terre pour veiller sur les forêts, les créatures sauvages et quantité d'autres choses. Je suis le Grand Esprit Loup, le Premier de tous, le Père de tous les Loups.
- Oh" dit le Petit Magicien. Parler au Grand Esprit Loup, c'est quelque chose, mais il aurait tout de même bien aimé avoir raison avec son histoire de lune.
Alors le Loup sourit.
"Tu n'avais pas tort. Tu ne me vois que lorsque je passe devant la lune, car je suis noir, et me détache sur sa lumière. Mais les autres créature, comme toi, ne me voient que devant elle et croient aussi que je me déplace avec la Lune. As-tu déjà entendu dire que les loups hurlent à la lune ?"
Le Petit Magicien l'a entendu. Et même certains chiens.
"Et bien c'est vers moi, leur Père, qu'ils hurlent, quand ils me voient dans la Lune. Et as-tu déjà entendu conter des histoires de loups-garous ?
- Oui, dit le Petit Magicien, ils se transforment à la pleine lune !
- C'est que c'est à ce moment qu'ils me voient, ces malheureux, et qu'une petite partie de mon esprit entre en eux."
Le petit garçon est un peu inquiet : "Croyez-vous que je vais devenir un loup-garou ? Je ne sais pas trop si j'aimerais ça...
- Ne t'inquiète pas, répond le Loup, toi, tu me vois parce que tu es un petit magicien très sensible aux Esprits..."
Mais à ce moment, la corde attachée à la taille du Petit Magicien se tend et commence à le tirer vers la surface.
"Je dois partir, Grand Esprit ! crie-t-il précipitamment. Merci..."
Mais il n'entend pas la réponse du Loup. La corde tire, tire et le Petit Magicien nage de toute ses forces vers la surface. Tout à coup, la bulle disparaît dans un simple pop ! Heureusement, il est presque hors de l'eau. Sa tête crève la surface et il crache un peu d'eau avant de nager vers la rive. Heureusement, le Héron l'aide en tirant la corde et Glou-Glou en le soutenant dans l'eau. Le Petit Magicien est tout de même très fatigué en sortant du lac. Il remercie ses deux amis du mieux qu'il peut et rentre vite se changer. Il n'avait pas pensé à se mettre en maillot de bain pour plonger !

Le soir même, sa Maman lui dit : "Mon lutin, j'ai trouvé la réponse que tu cherchais. C'est assez intéressant. Ce loup qu'on distingue parfois devant la lune, ce serait...
- Le Grand Esprit Loup, le Premier de tous, le Père de tous les Loups !" termine le Petit Magicien tout fier.
Sa Maman n'en croit pas ses oreilles : comment sait-il cela ?
Alors le Petit Magicien lui raconte son aventure. Sa Maman l'écoute très attentivement et a la fin, elle prend ses deux mains dans les siennes et lui dit : "Tu as fait preuve de courage et d'intelligence, mon loupiot, et pour cela, je suis fière de toi. Mais tu as aussi fait quelque chose de très dangereux en plongeant tout seul dans le lac, même avec les précautions que tu as prises. Tu ne dois jamais, jamais aller dans le lac sans appeler ton Papa ou moi. Promets-tu ?"
Le Petit Magicien, un peu honteux, promet.
Et avant de dormir, sa Maman et lui racontent des histoires du temps où le Grand Esprit Loup marchait sur la terre au lieu de voler autour.

vendredi 17 août 2012

Les Aigles du Léman

Une des magnifiques photos des Aigles du Léman prises par Michel Orriger. http://michelorriger.over-blog.com/article-aigles-du-leman-56848756.html
Ce que nous préférons, et nous nous en sommes donné à cœur joie pendant nos vacances en Périgord, ce sont les visites de châteaux. Mais ce que préfère le Petit Magicien, à son âge, ce sont les visites à des animaux.

Nous l'avons déjà emmené au zoo de Besançon, au zoo de la Barben, plus près de chez nous au parc Challandes dont je vous parlerai sans doute une autre fois, et cette semaine au Parc des Aigles du Léman à Sciez (Haute-Savoie).

Il reste ouvert jusqu'au 2 septembre 2012 et si vous ne le connaissez pas, je le recommande chaudement. Nous n'avons vu que deux spectacles : "Les seigneurs des cieux", la grande démonstration de rapaces, et "Chevalerie", une joute opposant Bayard, le Chevalier Sans Peur et Sans Reproche, au félon Chevalier Noir.
D'autres spectacles sont proposés, dont un sur les oiseaux aquatiques, qui aurait sûrement plu à notre Petit Magicien de l'Eau (qui réclamait plus d'aigles pêcheurs… en train de pêcher) et une démonstration de fauconnerie équestre certainement très impressionnante.

Mais "Les seigneurs des cieux" est le meilleur spectacle de rapaces que j'aie jamais vu.
D'abord du fait de la diversité et de la beauté des rapaces présentés. Des aigles immenses et sublimes, dont le pyrargue empereur, d'impressionnants vautours, un grand-duc, des chouettes arfang des neiges…
Ensuite du fait de l'intimité visible et sensible entre les oiseaux et leurs fauconniers, et de la proximité des spectateurs. Les plus petits oiseaux sont invités à se poser sur nos têtes, les plus grands nous frôlent de leurs ailes en passant. Frôler ici n'est pas une figure de style : les fauconniers nous invitent explicitement à baisser la tête à leur passage !
Enfin du fait du commentaire, exceptionnellement bon. La musique est présente mais discrète, juste ce qu'il faut pour ravir les geeks que nous sommes, un brin de 2001, L'Odyssée de l'espace, quelques mesures de la BO des Harry Potter pour accompagner l'arfang des neiges…) Pas de commentaire à sensation, pas de grandes envolées faussement lyrique, non, un commentaire clair et intelligent, sans concession, pédagogique, qui éclaire les spécificités de chaque espèce, pointe les particularités de chaque oiseau, femelle dominante ou jeune oiseau à ses premiers spectacles, et rappelle discrètement la dimension écologiste et engagée de leur travail, puisque de nombreuses espèces de rapaces sont menacées. Cette qualité n'a rien d'étonnant, puisque le commentaire est assuré en direct par Jacques-Olivier Travers, le fondateur du Parc et des Ailes de la Liberté.

Le spectacle "Chevalerie" est nettement moins bon, du moins à nos yeux d'habitués des reconstitutions médiévales. Le scénario en particulier est à pleurer, et les costumes sont… disons, peu convaincants.
Mais les passages équestres sont réussis : à l'évidence chevaux et cavaliers connaissent leur affaire, et quelques bonnes idées permettent d'impliquer le public. Ainsi, la dulcinée de Bayard (rôle passif et muet, comme il se doit…) est choisie parmi les spectateurs (mieux vaut arriver en avance si le rôle vous tente), les chevaliers sortent parfois de la lice pour poursuivre le combat entre les gradins, le Chevalier Noir demande les acclamations du public…
Et pour les enfants, cela fonctionne parfaitement, aussi n'avons-nous pas boudé notre plaisir.

Ce que le Petit Magicien a aimé : Les "gros oiseaux", surtout quand ils vont dans l'eau. Plus ils étaient gros, plus ils étaient près, plus il était content.
Les chevaliers, du moins au début (deux spectacles d'affilée, c'est un peu long pour sa capacité de concentration…). Se mettre debout et les applaudir très fort.
Il est trop petit pour avoir eu peur, mais certains enfants un peu plus âgés ont été impressionnés par les rapaces. Vous pouvez refuser qu'ils se posent sur votre tête si cela vous perturbe… et éviter de vous mettre au dernier rang pour éviter qu'ils vous frôlent.

Ce que les parents magiciens ont aimé : Je me répète, mais le spectacle des "Seigneurs des cieux" vaut vraiment le détour. J'aime les rapaces, depuis les Aigles de Bilbo le Hobbit jusqu'à la chouette arfang Hedwig de Harry Potter, en passant par La Belle Fauconnière de Marion Zimmer Bradley dans ma lointaine adolescence, et j'ai été transportée.

Nous n'avons pas testé le "sentier des bouts d'choux", qui
offre une occasion facile et sécurisante d’un premier contact avec des animaux connus, chèvres, moutons, poneys mais aussi avec d’autres plus surprenants comme les loups tchèques ou encore José notre dromadaire. De plus, faites découvrir à vos enfants, les joies de l'équitation, grâce à nos balades à poney, gratuites et en toute sécurité (13h à 13h45 et de 17h à 17h45).

Conseils pratiques : Le parc est ouvert de 10 heures à 18 heures mais le spectacle des "Seigneurs des cieux" est à 15 heures. Ne le manquez pas. Attention, les places à l'ombre sont rares, prévoyez chapeau et crème solaire.
L'adresse : Route du Moulin de la Glacière 74140 Sciez


Pour préparer ou prolonger la visite :
Coïncidence absolue, j'avais offert au Petit Magicien une semaine plus tôt le livre La Chouette de la collection Mes Premières Découvertes (Gallimard). J'ai pu y apprendre que la chouette pouvait tourner sa tête à 360° et surtout comment distinguer chouettes et hiboux (ces derniers ont de petites aigrettes de plumes que les enfants appellent oreilles)… informations que donne Jacques-Olivier Travers pendant le spectacle. Il est à noter que ce livre propose aussi des informations sur d'autres nocturnes comme les chauve-souris : un bon succès auprès du Petit Magicien, accompagné d'exercices pratiques de suspension la tête en bas (et fous rires).

Vous connaissez la chanson…

… puisque vous êtes là.
Ils nous disaient : "Vous verrez, ça change la vie". Et nous hochions poliment la tête en songeant que tout de même, les gens pourraient nous épargner ces poncifs.
Et nous voilà, deux ans plus tard, réalisant sans cesse combien chacune de nos journées est profondément transformée, en vérité, que nous le voulions ou non, et posant sur les femmes enceintes un regard de vieux sage chinois. Nous ne pouvons nous empêcher de leur dire : "Vous verrez, ça change la vie." Elles hochent la tête, nous savons ce qu'elles pensent, et nous sommes un peu vexés qu'elles ne prennent pas notre avis au sérieux.

Mais vous connaissez la chanson, puisque vous êtes là.

Deux ans plus tard, bien sûr, je n'ai plus le temps d'entretenir mon propre blog, ni d'écrire, ni de créer le site de l'équipe de lettres de mon lycée (ou peut-être que si ?), ni de créer un merveilleux jeu sur StoryNexus qui permettrait à mes futurs Terminale L de jouer et travailler Lorenzaccio en même temps, ni d'aller au cinéma, et tout juste de travailler.
Bref, je suis une maman.
Ce n'est pas toute mon identité.
Je reste, à temps réduit mais à désir inaltéré, une prof de lettres, une auteur intermittente, une geek, une rôliste, une amatrice de théâtre et d'opéra, une amoureuse, une amie, une voyageuse, et un tas d'autres choses.
Mais je suis une maman et cette facette-là ne déborde pas seulement sur mon emploi du temps. Elle s'invitait sur mon blog, elle occupe une partie de mes projets, même créatifs, et il m'a semblé juste de lui ouvrir son propre espace sur ce blog.

Ici, je suis donc maman, niveau "toddler" (mon Petit Magicien a presque deux ans), option geek, option littéraire, option Genève et Pays de Gex.
Que les plus littéraires et les plus sérieux de mes lecteurs passent leur chemin, car je doute de les intéresser ici.