samedi 27 juin 2015

Les Petits Magiciens au Théâtre, Saison Trois

En 2014-2015, notre spectacle préféré fut Antoinette la poule savante de la Compagnie In-Sense à ChâteauRouge. Un beau et poétique spectacle musical, écrit et mis en musique par Isabelle Aboulker.avec des chansons aussi appréciées des adultes que des enfants, ce qui est sacrément rare ! Nous avons acheté le CD à la sortie et continuons de beaucoup l'écouter dans la voiture, et même de le chanter en choeur, en français ou en anglais — avec la prononciation TRÈS approximative du Petit Magicien.
Vous pouvez en juger sur YouTube et aller le voir si le spectacle passe près de chez vous. Ou acheter le CD, par exemple ici.
Barbe-Neige et les sept petits cochons…
Pour 2015-2016, voici les spectacles qui me tentent. Le Petit Magicien aura cinq ans, Beau-Dodu en aura deux fin novembre. (Oui, il faut vraiment que je lui trouve un autre surnom. Moins traumatisant pour sa vie d'adulte. J'accepte vos suggestions.)

A Châteaurouge (Annemasse), nous irons sans doute voir Chauve-Souris. Pas seulement parce que nous avons admiré hier une vraie chauve-souris sur le mur des voisins. Ni parce que nous aimons Batman.
Un chauve-souriceau vivant la nuit, rencontre une autre chauve-souris qui, elle, vit le jour. Cette différence les rapproche. Un évènement va les obliger à un départ précipité.
Ensemble, ils vont affronter bien des dangers et partager des aventures qui vont les pousser, au-delà de leurs différences, à vivre ensemble. Le spectacle s’inspire du mode de vie des chauves-souris et dévoile un univers fantastique. Basé sur une écriture de cirque chorégraphique, le dialogue des corps se déploie, la scénographie-agrès leur permet de s’exprimer dans les airs avec aisance tout comme cet animal insaisissable. Sur scène un acrobate suspendu évolue dans les airs et révèle l’étrange beauté de cet animal méconnu.
Un spectacle qui va vous mettre la tête à l’envers !
C'est le mercredi 18 novembre à 14h30, conseillé dès 4 ans.

Nous irons sans doute aussi à Super Elle. Pas seulement parce que je suis féministe et que j'aime les super-héros… si, d'accord, essentiellement pour ces raisons-là. N'empêche:
Chaque minute de la vie des enfants est une aventure à elle seule. Lisa n’échappe pas à la règle.
Développant la technique du livre animé, Fatna Djarha explore l’univers de l’enfance à travers la figure du super-héros, à l’âge où le détournement par l’imaginaire permet de mieux affronter les réalités effrayantes ou douloureuses.
A la première page, Lisa reçoit un cadeau d’anniversaire. A la dernière page, on apprend qu’elle commence l’école. Entre ces pages, le temps de la fantaisie et du possible se déroule.
Lisa sera la reine du monde un certain temps, un temps court, qui se terminera, afin de pouvoir passer à l’étape suivante, au rythme des pages tournées.
Comme c'est en décembre et conseillé dès deux ans, je pourrai y aller avec les deux Petits Magiciens!


Il y aura aussi, bien sûr, Barbe-Neige et les sept petits-cochons au bois dormant, dont le titre suffit à vous faire comprendre de quelle réjouissante relecture des contes de fées il s'agit.
Prenez les contes pour enfants, secouez, mélangez et hachez menu ce qu’ils véhiculent d’attendus, de clichés, de conformisme, de bienséance. Le mélange est savoureux. De Cendrillon à Blanche- Neige, de Barbe-Bleue au Chaperon Rouge, en passant par toutes ces romances qui finissent bien et tracent au passage des conduites de vie immuables, la chorégraphe n’omet aucun des personnages devenus familiers que se transmettent les époques.
Sur le plateau, les danseurs revisitent les fables en brassant les styles : hip-hop, classique, acrobatie et pure invention sont au service d’une danse débridée. Cendrillon ne retrouve pas sa pantoufle, Blanche-Neige a la peau noire, le Chaperon Rouge aime le Grand Méchant Loup…
Sur des airs de Paganini, huit danseurs hip-hop de haut vol cavalent dans la forêt des contes pour une relecture hors des sentiers battus entre danse, mime et théâtre, pour le meilleur et pour le pire.
Un vent salvateur souffle sur la scène livrée à la fantaisie d’une satire hilarante.
… mais nous irons le voir au Grand Théâtre. Parce que nous sommes bobos et que nous aimons payer plus cher non, tout simplement parce que les programmes du Grand Théâtre sortent BEAUCOUP PLUS TÔT que ceux de Châteaurouge et que nous avons déjà réservé nos billets. Comme quoi, ça ne paye pas toujours d'être un early bird

Au Forum Meyrin, nous irons sans aucun doute voir les Contes chinois le mercredi 2 décembre. Nous connaissons déjà le conte du Prince Tigre (vu justement à Meyrin, en ombres chinoises) mais nous serons ravis de le revoir sous une autre forme et de découvrir Le Cheval magique. Dès 5 ans.
C’est un pur moment de grâce. Un théâtre d’illusions et d’ombres chinoises qui se joue autant de la fiction que de la réalité. Sur la base de deux contes de Chen Jiang Hong, le metteur en scène François Orsoni exerce avec brio et vidéo ce qu’il appelle son « art de faire ». Le Prince Tigre s’inspire directement des illustrations du livre de Chen. Chacun des tableaux est projeté sur un écran et la scène devient une sorte de livre ouvert avec des pop-up géants jaillissant du sol. Les images qui défilent racontent l’histoire de Wen, jeune garçon sacrifié pour apaiser la colère d’une tigresse.
Avec Le Cheval magique de Han Gan, on suit le parcours d’un enfant qui dessine des chevaux enchaînés, comme si sa vie en dépendait. Pour cette seconde partie, Chen Jiang Hong entre lui-même en scène et agit directement sur la narration en dessinant l’action à l’encre de Chine. Son trait devient le moteur du récit et les images sont fabriquées en direct. Certains dessins sont précis, d’autres sont de simples esquisses. La magie opère. On navigue allègrement entre illustration figée et dessin animé, passant du théâtre d’ombres à la lumière. Quant au dessinateur, à la narratrice et au musicien, ils agissent comme des passeurs d’émotions, gardiens du temps qui passe et de ce récit qui s’épanouit soudain en trois dimensions.
Peut-être me laisserai-je aussi tenter par Voyage avec les oiseaux.
Johnny Rasse et Jean Boucault sont «chanteurs d’oiseaux», deux drôles de zoziaux qui font du cri du merle ou du gazouillis de la fauvette un genre musical à part entière. Reconnus internationalement comme de grands imitateurs de chants d’oiseaux sans appeaux, ils maîtrisent un répertoire de milliers de sonorités des cinq continents: bulbul des jardins, vanneau téro, aigle pêcheur, engoulevent du Mozambique, courlis, rossignol philomèle ou encore chevalier gambette… Sur des chefs-d’oeuvre musicaux dans lesquels se nichent des chants et sifflements des quatre coins du monde, nous sommes donc invités à un voyage entre musique et nature, une sorte d’ode à la diversité qui transformera la scène de Meyrin en une singulière forêt. Le genre de promenade où l’on ne sait jamais quelle surprise nous attend, au détour d’un taillis ou au coin du bois.
Beau-Dodu est obsédé par les oiseaux, mais sera trop petit : ce spectacle est proposé dès trois ans.

A l'Esplanade du Lac (Divonne), les réservations sont déjà ouvertes !
Nous irons voir Chaussette, le mercredi 21 octobre, avec les deux loupiots, puisque c'est un spectacle de 0 à 6 ans.
Une chaussette a disparu! Non!
Cette fois sa sœur jumelle ne rejoindra pas la boite des chaussettes seules... De la cave au grenier, de la cuisine à la chambre à coucher, les balais et autres brosses vont s’animer et tout faire pour la retrouver!
« Chaussette » est une épopée sonore, une danse d’objet, une ronde colorée dans une maison devenue le théâtre d’un quotidien qui bascule. Et qui sait, elle est peut-être dans votre soulier...
Comme chaque année, le programme d'Amstramgram (Genève), me fait saliver en vain, puisque ces spectacles passionnants s'adressent à des enfants un peu plus grands.
Münchausen, Cyrano caché dans un buisson de lavande, une symphonie pour les extraterrestres, Noël annulé cette année (non !?), Blanche-Neige ou la chute du mur de Berlin… bref, courez-y, si vous pouvez.

Je ne suis jamais encore allée au théâtre de marionnettes de Genève, mais leur programmation de cette année me tente bien :
J'irai peut-être au Ciel des Ours, en novembre, dès 4 ans, où des ours permettent d'évoquer "des thèmes forts : naître, grandir, découvrir et se confronter à l’au-delà." et/ou au Roi Tout Nu, une fable bien sûr inspirée par Les Habits neufs de l’Empereur, d'Andersen (en décembre, dès 4 ans).
Ils proposent des spectacles pour tous les âges (même 16 ans).