(annoncé sur un précédent post de ce blog)Principe en question: Pas d'écran avant les trois ans du Petit Magicien.
Mise en oeuvre: Très sérieuse, et pour cause, nous n'avons pas la télé…
Failles pour la tentation: … mais nous avons des ordinateurs et un iPad.
Durée de vie du principe: Remarquable, presque deux ans. Mais cela reste un échec.
Un an s’est écoulé depuis ce premier aveu, et vous imaginez bien que l’échec s’est confirmé.
Nous n’avons toujours pas la télévision, mais le Petit
Magicien, désormais âgé de trois ans, a la permission de regarder des dessins
animés sur l’ordinateur — sur le home cinéma (rare, pour des raisons pratiques)
et même, révélons le pire, sur un lecteur DVD portable qui nous a rendu de
grands services pendant les longs trajets en voiture des vacances d’été.
Reste :
- à en limiter l’usage : hors cas exceptionnels (longs
trajets en voiture, donc, ou Magicien Malade) il ne regarde de dessins animés
qu’une fois par semaine. Parfois moins. Quand il n’en réclame pas, nous ne lui
en proposons pas, bien sûr !
- à choisir ! Que proposer à un Petit Magicien de trois
ans, qui ne soit ni trop effrayant, ni trop complexe, ni trop crétin ?
Bref, qui nous plaise à tous.
Réponse n°1 :
Michel Ocelot
Une mine.
De Kirikou et la sorcière
à Dragons et princesses, ses dessins animés sont des merveilles de poésie et de narration aux belles
images.
Leurs points forts sont si
nombreux que je peine à les énumérer :
- ils sont beaux, donc.
N’est-ce pas l’essentiel ?
- ils témoignent d’une
belle diversité culturelle : contexte africain de Kirikou, leçon de
tolérance franco-arabe dans Azur & ‘Asmar,
contes issus de toutes les régions du monde dans Dragons & princesses et Les Contes de la Nuit
- ils proposent une
variété de formats bien adaptée à un jeune enfant : selon les besoins, un
long métrage de 70 minutes comme Kirikou
ou les courts-métrages de 13 minutes de Dragons
et princesses
- la vision des dessins
animés peut être prolongée, complétée, voire remplacée, par celle de très beaux
livres qui reprennent les illustrations et les histoires des films. Le Petit
Magicien a ainsi adoré le livre de Ti’Jean et la Belle-sans-Connaître (réjouissant conte antillais)
avant de le découvrir dans le DVD
de Dragons & Princesses. Il apprécie
la lecture d’une magnifique édition brochée d’Azur & ‘Asmar (je ne trouve sur Amazon que l’édition album souple, j’ignore si elle est aussi belle)
sans même avoir vu le film du même titre.
- et la question du
genre ? Kirikou, Azur & Asmar sont à n’en pas douter des héros
masculins mais entourés de nombreux personnages féminins. Dans Dragons & Princesses, un conte en particulier
« La Maîtresse des Monstres » offre un beau renversement des
stéréotypes : l’héroïne affronte et vainc les monstres tandis que le
prince l’attend. Et le Petit Magicien a beaucoup aimé cette histoire.
Réponse n°2 : Walt Disney (old school)
De nombreux longs métrages
de Walt Disney sont adaptés à de jeunes enfants… sauf sur les stéréotypes de
genre, nous sommes d’accord. J’avais oublié à quel point, même. Voir par
exemple le traitement de Marie dans Les
Aristochats par rapport à celui des chatons mâles.
Voici néanmoins ceux que le
Petit Magicien a vus et appréciés.
- Blanche-Neige (1937). En termes de stéréotypes de genre, c’est une
horreur, c’est sûr, mais le conte est bien connu, l’histoire linéaire, les
chansons des nains amusantes, il y a de nombreux animaux, et la Méchante Reine
/ Sorcière n’est pas plus effrayante que ça. Il aime !
- Peter Pan (1953). Le Capitaine Crochet est plus inquiétant : à
la première vision, il a effrayé notre Petit Magicien, plus ensuite. C’est une
merveilleuse histoire, avec en attente la lecture plus merveilleuse encore du
récit de Barrie. Pour les très jeunes lecteurs, nous possédons cette éditionsonore et en pop-up qui enchante notre Magicien.
- Le Livre de la Jungle (1967). Vous voyez ? C’est ça qui est
vraiment bien avec les Walt Disney, leur ancrage dans les contes et la
littérature. J’ai hâte, par exemple, de pouvoir lui lire les Histoires comme ça de Rudyard Kipling
avant le Jungle Book. Un délice,
visuellement (de magnifiques plans colorés de la jungle) et musicalement.
- Les Aristochats (1970). Encore un régal musical, un méchant
ridicule et peu effrayant, et un grand festival animalier. Un des premiers
à avoir enthousiasmé le Petit Magicien.
- Robin des Bois (1973). Encore une grande histoire à raconter en
parallèle. Le Petit Magicien possédant depuis son plus jeune âge le château Sherwood
Happyland (qui ne semble plus disponible nulle part), Robin, Marianne, le
Prince Jean, le roi Richard, le Frère Tuck et les autres sont des personnages
familiers de ses jeux et de nos histoires. Et les méchants sont plus ridicules
qu’effrayants.