Autant prévenir tout de suite : à ce que j'ai pu lire, entendre, voir autour de moi, je ne suis pas du tout représentative des Mamans de Petits Magiciens à leur Première Rentrée.
Je n'étais pas angoissée. Plutôt impatiente.
Il est rentré mardi dernier, et je ne suis toujours pas angoissée. Toujours impatiente (car, comme le fait remarquer le Petit Magicien, il n'a "toujours pas fait de pâte à modeler" — ni de peinture — ni chanté. Lui aussi est impatient.)
Pourquoi donc, m'interrogeai-je ?
Et j'énumère ici les raisons qui ne sont en rien des conseils et qui témoignent surtout d'une merveilleuse conjonction de circonstances favorables.
1. J'aime l'école. Je l'ai toujours aimée. C'est à mes yeux un formidable terrain de découvertes. Surtout en maternelle !
2. Je suis prof. Même si le métier qui consiste à enseigner à des jeunes gens de 17 ans n'a sans doute pas grand chose à voir avec celui qui vous place face à des enfants de 3 ans, je connais l'Education Nationale et ses rouages de l'intérieur. C'est rassurant. Si si, je vous jure !
3. Corollaire : ma rentrée est la veille de la sienne, et il en sera sans doute ainsi tous les ans. Voilà qui me distrait d'éventuelles angoisses à son sujet, car je me retrouve en même temps plongée dans la découverte de mes classes, de mes nouveaux projets, et tout le reste.
4. L'école du Petit Magicien est toute proche de chez nous, accessible à pied, et nous y sommes allés souvent depuis sa naissance, notamment pour profiter des jeux d'enfants qui la jouxtent. C'est donc un lieu familier pour lui comme pour moi.
5. Le Petit Magicien est dans la même classe que son premier et plus ancien camarade, le petit garçon gardé chez la même nounou que lui depuis le début. Rassurant aussi. Pour eux, cette fois.
6. J'attends un Deuxième Magicien, comme vous le savez. Cela pourrait, bien sûr, compliquer les choses. Mais cela contribue aussi à me "distraire", en multipliant mes préoccupations. Cela signifie aussi que je pourrai aller chercher le Petit Magicien chaque jour à l'école, dès que mon congé commencera. (Si tout va bien — mais je suis optimiste!)
Alors il reste bien sûr des interrogations, des inconnues, des frustrations — celles que connaissent tous les parents demandant à un enfant de trois ans ce qu'il a fait de sa journée.
Mais je ne suis pas angoissée.
Je dois être une Mauvaise Mère.
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