J'ai hésité à écrire cet article. Ces derniers mois, mes préoccupations féministes vont croissant. Dernier symptôme en date de l'état des lieux : les tweets en réaction à la victoire de Marion Bartoli. Mais je pourrais en citer cent, de tels exemples, en particulier dans la culture geek qui est aussi la mienne (pour ceux qui n'ont pas lu les articles de Mar Lard, vous pouvez le faire ici.)
Alors écrire un article "Enceinte en restant sexy" me paraissait une assez mauvaise idée.
Mais assumons la vérité : je suis une féministe assez girly, et j'aime les beaux vêtements, en particulier les robes. J'ai la chance (inestimable et chaque jour renouvelée) d'avoir un compagnon qui m'aime aussi bien malade et débraillée qu'élégante et sexy. C'est donc avant tout pour moi, non pour lui, que je m'habille. Et je m'habille aussi enceinte, figurez-vous.
Or la grossesse, il faut bien le dire, pose un certain nombre de problèmes vestimentaires pratiques. Les premiers à surgir, très tôt dans la grossesse, concernent les pantalons (les pantalons taille basse peuvent vous faire gagner quelques semaines) et les collants (solution : les bas, mais il existe bien sûr des collants de grossesse tout à fait adaptés).
On apprend aussi à repérer les vêtements "normaux" qui conviendront pendant la grossesse : les robes taillées Empire, ou à smocks, les jupes à taille coulissante. J'en ai trouvé plusieurs, parfaites, chez Antoine et Lili (chez lesquels je m'habille aussi hors grossesse !)
Mais un stade arrive où il faut bien recourir aux vêtements spécialisés (sans parler de la lingerie). Et pour une fois, la liste est facile à établir. Un grand nombre de marques que je ne citerai pas proposent des vêtements immondes. Vous trouverez facilement des quantités de t-shirts de grossesse avec des inscriptions telles que "C'est une fille /un garçon !" ou autres "Mon bébé d'amour". Vous n'êtes pas tentées ? Moi non plus.
Je n'ai trouvé que deux enseignes vraiment convaincantes :
1. Séraphine. Passons sur leur communication "nous habillons les stars" (la plupart des stars en question m'étant parfaitement inconnues). Séraphine propose une gamme variée, jolie, et à des prix abordables. Je recommande tout particulièrement leurs soutien-gorges de grossesse et allaitement : jolis et pas trop chers.
2. MamaNana. Très joli aussi, mais un brin plus cher. Ce n'est pas un vêtement, et j'ai déjà eu l'occasion d'en parler, mais je recommande aussi leur extraordinaire coussin d'allaitement.
lundi 15 juillet 2013
mercredi 10 juillet 2013
Le Syndrome du Second Magicien
Digression intime.
La plupart de mes lecteurs étant des amis, ils savent que la Maman attend pour l'automne un Second Petit Magicien. Disons : un Tout Petit Magicien.
La plupart d'entre eux savent aussi à quel point une seconde grossesse est différente de la première.
Retour sur expérience : je suis de ces chanceuses qui ont adoré leur première grossesse.
Bien sûr, il y avait ces quelques handicaps mineurs : ce moment du premier trimestre où l'on s'endort dès 20h30, abandonnant notre Compagnon dépité ; ces périodes où l'on pleure pour un rien (casser une assiette ou marcher sur la patte d'un chat) ; cette maladresse soudaine d'enfant qui ne sait pas, ne sait plus, où se trouve son centre de gravité. Je me souviens avec amusement de la première fois où j'ai émergé, enceinte, d'une piscine. J'étais persuadée de traîner après moi quelque entrave. Mon pied, à l'évidence, avait dû se prendre dans un cordage. Puis j'ai compris qu'il s'agissait simplement du retour en gravité normale.
Mais pour le reste, je n'ai souffert d'aucun problème particulier, j'ai aimé ce nouveau rapport avec mon corps, ce rythme intérieur qui se superposait au mien, à tous les miens, et ces temps suspendus passés dans cette étrange non-solitude. J'ai aimé parler au Petit Magicien à naître, le sentir remuer, lui chanter des chansons, lui lire des histoires. J'ai aimé les préparatifs de la chambre, la constitution de la liste de naissance, les choix simples à effectuer et même les démarches à accomplir. J'ai aimé l'attendre.
On m'avait dit, bien sûr, que "chaque grossesse est différente, attention". Qui le croit vraiment avant d'en avoir fait l'expérience ? Surtout, on ne dit pas assez à quel point une deuxième grossesse est différente d'une première.
Bien sûr, il y a les raisons physiologiques: j'ai expérimenté, cette fois, quatre mois de nausées.
Mais il y a surtout les raisons pratiques qui deviennent trop aisément psychologiques.
Confrontée en permanence à un Petit Magicien de presque trois ans, adorable mais exigeant, quel temps me reste-t-il pour celui à naître ? Soyons honnête : quasi aucun.
C'est à l'aîné que je raconte des histoires, que je parle, que je chante des chansons, que je consacre mon attention et mon énergie. C'est le rythme de l'aîné qui dicte le mien.
Et c'est terriblement frustrant. Culpabilisant, en plus, doublement. Car l'on culpabilise vis à vis de l'aîné (de ne plus le porter dans nos bras, d'être plus vite fatiguée, plus vite irritable) — et aussi vis à vis du bébé (de ne pas lui accorder ce temps, cette attention, dont le premier à bénéficié avant même de naître.)
Mais vous savez tout cela. Vous avez eu deux enfants, pour la plupart.
Et si ce n'est pas encore votre cas, je n'ai guère de solution à proposer. Seulement des conseils de bon sens, que vous avez sûrement lus partout ailleurs.
- Faites-vous aider. Vous vous souvenez d'avoir eu besoin d'aide après la naissance, cette fois il vous en faut avant. Si vous avez la chance, comme moi, d'avoir des Grands-Mères Magiciennes à proximité, profitez-en pour leur confier l'aîné. Sans culpabiliser.
- Ne sacrifiez pas la préparation à l'accouchement. Je sais, vous pensez n'en avoir aucun besoin. Peut-être avez-vous déjà trouvé cela fastidieux la première fois. Mais c'est une occasion de vous réserver des moments consacrés au bébé, sans l'aîné.
Certes, la préparation traditionnelle n'a sans doute pas besoin d'être répétée. Variez les approches.
Pour le Petit Magicien, nous avions essayé et apprécié l'haptonomie. C'est une technique que je recommande vraiment, et qui a l'immense avantage d'associer systématiquement le papa. Mais la praticienne est loin de notre domicile et cela semblait impossible cette fois, avec nos nouvelles contraintes (horaires de nounou et autres).
J'avais aussi apprécié l'aquagym pour femmes enceintes aux Thermes de Divonne, mais il n'a lieu que le jeudi après-midi, horaire où je travaillais cette année. Nous verrons mon nouvel emploi du temps en septembre pour les derniers mois (mais soyons honnête à nouveau: quand on est prof à plein temps avec un jeune enfant, on ne peut guère se permettre de s'accorder une après-midi de congé ! Tous les moments sans le Petit Magicien doivent être exploités pour préparer et corriger.)
Je me suis donc repliée cette fois sur la sophrologie grâce aux séances proposées par Le Jardin des Possibles à Ferney. J'ai apprécié ma première séance, le fait qu'elles soient enregistrées sur clé USB pour pouvoir se les repasser à la maison (hum : si on en trouve le temps) et le fait que le papa soit requis pour deux séances. A suivre.
Et ? Rien d'autre, pour l'instant.
Le Tout Petit Magicien bouge de plus en plus et c'est bien : il se rappelle à moi.
La plupart de mes lecteurs étant des amis, ils savent que la Maman attend pour l'automne un Second Petit Magicien. Disons : un Tout Petit Magicien.
La plupart d'entre eux savent aussi à quel point une seconde grossesse est différente de la première.
Retour sur expérience : je suis de ces chanceuses qui ont adoré leur première grossesse.
Bien sûr, il y avait ces quelques handicaps mineurs : ce moment du premier trimestre où l'on s'endort dès 20h30, abandonnant notre Compagnon dépité ; ces périodes où l'on pleure pour un rien (casser une assiette ou marcher sur la patte d'un chat) ; cette maladresse soudaine d'enfant qui ne sait pas, ne sait plus, où se trouve son centre de gravité. Je me souviens avec amusement de la première fois où j'ai émergé, enceinte, d'une piscine. J'étais persuadée de traîner après moi quelque entrave. Mon pied, à l'évidence, avait dû se prendre dans un cordage. Puis j'ai compris qu'il s'agissait simplement du retour en gravité normale.
Mais pour le reste, je n'ai souffert d'aucun problème particulier, j'ai aimé ce nouveau rapport avec mon corps, ce rythme intérieur qui se superposait au mien, à tous les miens, et ces temps suspendus passés dans cette étrange non-solitude. J'ai aimé parler au Petit Magicien à naître, le sentir remuer, lui chanter des chansons, lui lire des histoires. J'ai aimé les préparatifs de la chambre, la constitution de la liste de naissance, les choix simples à effectuer et même les démarches à accomplir. J'ai aimé l'attendre.
On m'avait dit, bien sûr, que "chaque grossesse est différente, attention". Qui le croit vraiment avant d'en avoir fait l'expérience ? Surtout, on ne dit pas assez à quel point une deuxième grossesse est différente d'une première.
Bien sûr, il y a les raisons physiologiques: j'ai expérimenté, cette fois, quatre mois de nausées.
Mais il y a surtout les raisons pratiques qui deviennent trop aisément psychologiques.
Confrontée en permanence à un Petit Magicien de presque trois ans, adorable mais exigeant, quel temps me reste-t-il pour celui à naître ? Soyons honnête : quasi aucun.
C'est à l'aîné que je raconte des histoires, que je parle, que je chante des chansons, que je consacre mon attention et mon énergie. C'est le rythme de l'aîné qui dicte le mien.
Et c'est terriblement frustrant. Culpabilisant, en plus, doublement. Car l'on culpabilise vis à vis de l'aîné (de ne plus le porter dans nos bras, d'être plus vite fatiguée, plus vite irritable) — et aussi vis à vis du bébé (de ne pas lui accorder ce temps, cette attention, dont le premier à bénéficié avant même de naître.)
Mais vous savez tout cela. Vous avez eu deux enfants, pour la plupart.
Et si ce n'est pas encore votre cas, je n'ai guère de solution à proposer. Seulement des conseils de bon sens, que vous avez sûrement lus partout ailleurs.
- Faites-vous aider. Vous vous souvenez d'avoir eu besoin d'aide après la naissance, cette fois il vous en faut avant. Si vous avez la chance, comme moi, d'avoir des Grands-Mères Magiciennes à proximité, profitez-en pour leur confier l'aîné. Sans culpabiliser.
- Ne sacrifiez pas la préparation à l'accouchement. Je sais, vous pensez n'en avoir aucun besoin. Peut-être avez-vous déjà trouvé cela fastidieux la première fois. Mais c'est une occasion de vous réserver des moments consacrés au bébé, sans l'aîné.
Certes, la préparation traditionnelle n'a sans doute pas besoin d'être répétée. Variez les approches.
Pour le Petit Magicien, nous avions essayé et apprécié l'haptonomie. C'est une technique que je recommande vraiment, et qui a l'immense avantage d'associer systématiquement le papa. Mais la praticienne est loin de notre domicile et cela semblait impossible cette fois, avec nos nouvelles contraintes (horaires de nounou et autres).
J'avais aussi apprécié l'aquagym pour femmes enceintes aux Thermes de Divonne, mais il n'a lieu que le jeudi après-midi, horaire où je travaillais cette année. Nous verrons mon nouvel emploi du temps en septembre pour les derniers mois (mais soyons honnête à nouveau: quand on est prof à plein temps avec un jeune enfant, on ne peut guère se permettre de s'accorder une après-midi de congé ! Tous les moments sans le Petit Magicien doivent être exploités pour préparer et corriger.)
Je me suis donc repliée cette fois sur la sophrologie grâce aux séances proposées par Le Jardin des Possibles à Ferney. J'ai apprécié ma première séance, le fait qu'elles soient enregistrées sur clé USB pour pouvoir se les repasser à la maison (hum : si on en trouve le temps) et le fait que le papa soit requis pour deux séances. A suivre.
Et ? Rien d'autre, pour l'instant.
Le Tout Petit Magicien bouge de plus en plus et c'est bien : il se rappelle à moi.
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