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mardi 17 septembre 2013

La Grande Question des Dessins Animés


Principe en question: Pas d'écran avant les trois ans du Petit Magicien.
Mise en oeuvre: Très sérieuse, et pour cause, nous n'avons pas la télé…
Failles pour la tentation: … mais nous avons des ordinateurs et un iPad.
Durée de vie du principe: Remarquable, presque deux ans. Mais cela reste un échec.
(annoncé sur un précédent post de ce blog)

Un an s’est écoulé depuis ce premier aveu, et vous imaginez bien que l’échec s’est confirmé.
Nous n’avons toujours pas la télévision, mais le Petit Magicien, désormais âgé de trois ans, a la permission de regarder des dessins animés sur l’ordinateur — sur le home cinéma (rare, pour des raisons pratiques) et même, révélons le pire, sur un lecteur DVD portable qui nous a rendu de grands services pendant les longs trajets en voiture des vacances d’été.

Reste :
- à en limiter l’usage : hors cas exceptionnels (longs trajets en voiture, donc, ou Magicien Malade) il ne regarde de dessins animés qu’une fois par semaine. Parfois moins. Quand il n’en réclame pas, nous ne lui en proposons pas, bien sûr !
- à choisir ! Que proposer à un Petit Magicien de trois ans, qui ne soit ni trop effrayant, ni trop complexe, ni trop crétin ? Bref, qui nous plaise à tous.



Réponse n°1 : Michel Ocelot
Une mine.
De Kirikou et la sorcière  à Dragons et princesses, ses dessins animés sont des merveilles de poésie et de narration aux belles images.
Leurs points forts sont si nombreux que je peine à les énumérer :
- ils sont beaux, donc. N’est-ce pas l’essentiel ?
- ils témoignent d’une belle diversité culturelle : contexte africain de Kirikou, leçon de tolérance franco-arabe dans Azur & ‘Asmar, contes issus de toutes les régions du monde dans Dragons & princesses et Les Contes de la Nuit
- ils proposent une variété de formats bien adaptée à un jeune enfant : selon les besoins, un long métrage de 70 minutes comme Kirikou ou les courts-métrages de 13 minutes de Dragons et princesses
- la vision des dessins animés peut être prolongée, complétée, voire remplacée, par celle de très beaux livres qui reprennent les illustrations et les histoires des films. Le Petit Magicien a ainsi adoré le livre de Ti’Jean et la Belle-sans-Connaître (réjouissant conte antillais)  avant de le découvrir dans le DVD de Dragons & Princesses. Il apprécie la lecture d’une magnifique édition brochée d’Azur & ‘Asmar (je ne trouve sur Amazon que l’édition album souple, j’ignore si elle est aussi belle) sans même avoir vu le film du même titre.
- et la question du genre ? Kirikou, Azur & Asmar sont à n’en pas douter des héros masculins mais entourés de nombreux personnages féminins. Dans Dragons & Princesses, un conte en particulier « La Maîtresse des Monstres » offre un beau renversement des stéréotypes : l’héroïne affronte et vainc les monstres tandis que le prince l’attend. Et le Petit Magicien a beaucoup aimé cette histoire.

Réponse n°2 : Walt Disney (old school)
De nombreux longs métrages de Walt Disney sont adaptés à de jeunes enfants… sauf sur les stéréotypes de genre, nous sommes d’accord. J’avais oublié à quel point, même. Voir par exemple le traitement de Marie dans Les Aristochats par rapport à celui des chatons mâles. 
Voici néanmoins ceux que le Petit Magicien a vus et appréciés.
- Blanche-Neige (1937). En termes de stéréotypes de genre, c’est une horreur, c’est sûr, mais le conte est bien connu, l’histoire linéaire, les chansons des nains amusantes, il y a de nombreux animaux, et la Méchante Reine / Sorcière n’est pas plus effrayante que ça. Il aime !
- Peter Pan (1953). Le Capitaine Crochet est plus inquiétant : à la première vision, il a effrayé notre Petit Magicien, plus ensuite. C’est une merveilleuse histoire, avec en attente la lecture plus merveilleuse encore du récit de Barrie. Pour les très jeunes lecteurs, nous possédons cette éditionsonore et en pop-up qui enchante notre Magicien.
- Le Livre de la Jungle (1967). Vous voyez ? C’est ça qui est vraiment bien avec les Walt Disney, leur ancrage dans les contes et la littérature. J’ai hâte, par exemple, de pouvoir lui lire les Histoires comme ça de Rudyard Kipling avant le Jungle Book. Un délice, visuellement (de magnifiques plans colorés de la jungle) et musicalement.
- Les Aristochats (1970). Encore un régal musical, un méchant ridicule et peu effrayant, et un grand festival animalier. Un des premiers à avoir enthousiasmé le Petit Magicien.
- Robin des Bois (1973). Encore une grande histoire à raconter en parallèle. Le Petit Magicien possédant depuis son plus jeune âge le château Sherwood Happyland (qui ne semble plus disponible nulle part), Robin, Marianne, le Prince Jean, le roi Richard, le Frère Tuck et les autres sont des personnages familiers de ses jeux et de nos histoires. Et les méchants sont plus ridicules qu’effrayants.

           

lundi 9 septembre 2013

La Rentrée du Petit Magicien

Autant prévenir tout de suite : à ce que j'ai pu lire, entendre, voir autour de moi, je ne suis pas du tout représentative des Mamans de Petits Magiciens à leur Première Rentrée.
Je n'étais pas angoissée. Plutôt impatiente.

Il est rentré mardi dernier, et je ne suis toujours pas angoissée. Toujours impatiente (car, comme le fait remarquer le Petit Magicien, il n'a "toujours pas fait de pâte à modeler" — ni de peinture — ni chanté. Lui aussi est impatient.)

Pourquoi donc, m'interrogeai-je ?
Et j'énumère ici les raisons qui ne sont en rien des conseils et qui témoignent surtout d'une merveilleuse conjonction de circonstances favorables.

1. J'aime l'école. Je l'ai toujours aimée. C'est à mes yeux un formidable terrain de découvertes. Surtout en maternelle !

2. Je suis prof. Même si le métier qui consiste à enseigner à des jeunes gens de 17 ans n'a sans doute pas grand chose à voir avec celui qui vous place face à des enfants de 3 ans, je connais l'Education Nationale et ses rouages de l'intérieur. C'est rassurant. Si si, je vous jure !

3. Corollaire : ma rentrée est la veille de la sienne, et il en sera sans doute ainsi tous les ans. Voilà qui me distrait d'éventuelles angoisses à son sujet, car je me retrouve en même temps plongée dans la découverte de mes classes, de mes nouveaux projets, et tout le reste.

4. L'école du Petit Magicien est toute proche de chez nous, accessible à pied, et nous y sommes allés souvent depuis sa naissance, notamment pour profiter des jeux d'enfants qui la jouxtent. C'est donc un lieu familier pour lui comme pour moi.

5. Le Petit Magicien est dans la même classe que son premier et plus ancien camarade, le petit garçon gardé chez la même nounou que lui depuis le début. Rassurant aussi. Pour eux, cette fois.

6. J'attends un Deuxième Magicien, comme vous le savez. Cela pourrait, bien sûr, compliquer les choses. Mais cela contribue aussi à me "distraire", en multipliant mes préoccupations. Cela signifie aussi que je pourrai aller chercher le Petit Magicien  chaque jour à l'école, dès que mon congé commencera. (Si tout va bien — mais je suis optimiste!)

Alors il reste bien sûr des interrogations, des inconnues, des frustrations — celles que connaissent tous les parents demandant à un enfant de trois ans ce qu'il a fait de sa journée.
Mais je ne suis pas angoissée.
Je dois être une Mauvaise Mère.